Les panneaux solaires sont souvent mis en avant comme une solution écologique essentielle pour réduire notre empreinte carbone. Cependant, pour évaluer véritablement leur impact environnemental, il est crucial de se pencher sur leur bilan carbone. Cet article explore en profondeur les différents aspects de ce bilan, de la production à l’installation, en passant par le recyclage, tout en tenant compte des spécificités du marché français.
Qu’est-ce que le bilan carbone ?
Le bilan carbone est un indicateur qui permet de mesurer la quantité de dioxyde de carbone (CO2) émise par une activité humaine, une entreprise ou un produit tout au long de son cycle de vie. Il prend en compte les émissions directes, comme la combustion de carburants fossiles, et les émissions indirectes, telles que l’énergie consommée pour produire un bien. Dans le cas des panneaux solaires, ce bilan inclut toutes les étapes, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à leur recyclage.
Les critères d’évaluation du bilan carbone des panneaux solaires
Pour évaluer le bilan carbone des panneaux solaires, il est important de considérer l’ensemble de leur cycle de vie. Ce processus comprend plusieurs étapes, chacune ayant un impact sur le bilan carbone final.
L’extraction des matières premières
Les panneaux solaires photovoltaïques convertissent l’énergie solaire en électricité grâce à des cellules composées de matériaux semi-conducteurs, comme le silicium. Ce composant principal est obtenu à partir de sable et de quartz, des éléments naturels abondants sur Terre. Cependant, la majorité de la production de silicium est concentrée en Chine, où les usines, souvent non alimentées par des énergies renouvelables, utilisent des procédés énergivores. Cela augmente ainsi le bilan carbone des panneaux fabriqués dans ce pays.
L’impact carbone de la fabrication des panneaux solaires
La production des panneaux solaires est l’étape la plus gourmande en énergie, et donc la plus significative en termes de bilan carbone. Le processus de purification du silicium, nécessaire pour créer les cellules photovoltaïques, est particulièrement énergivore. Toutefois, des avancées technologiques récentes permettent de réduire cette empreinte, notamment par l’optimisation des processus de fabrication et l’utilisation d’énergies renouvelables dans les usines.
À noter : les marques ont l’obligation de fournir des certifications de conformité aux normes NF-EN, qui indiquent le bilan carbone des modules. Ces dernières sont délivrées par un seul organisme, qui est le laboratoire français de certification et essais Certisolis.
Le transport et l’installation
Bien que le transport et l’installation des panneaux solaires soient souvent perçus comme une petite part du bilan carbone, ils peuvent avoir un impact plus important dans certains cas, notamment lorsqu’il s’agit d’importations de panneaux depuis des pays lointains. La logistique, comprenant le transport maritime ou routier, contribue également aux émissions de CO2.
La durée de vie et la productivité des panneaux solaires
Il est prouvé que l’énergie nécessaire à la production d’un panneau solaire sera toujours compensée par l’énergie qu’il produira au cours de sa durée de vie. Aujourd’hui, un panneau solaire a une durée de vie moyenne de 25 à 30 ans, mais peut fonctionner bien au-delà, jusqu’à 35 ans. Plus ils fonctionnent longtemps, plus leur impact environnemental se dilue sur le long terme.
Le recyclage des panneaux solaires
Le recyclage des panneaux solaires en fin de vie est crucial pour réduire leur bilan carbone. Bien que les panneaux soient en grande partie recyclables (verre, aluminium, silicium), le processus de recyclage lui-même consomme de l’énergie et produit des émissions. Toutefois, avec des techniques de recyclage avancées, il est possible de récupérer jusqu’à 95 % des matériaux, ce qui réduit considérablement l’impact environnemental.
Quelle est l’empreinte carbone moyenne des panneaux solaires en France ?
La fabrication pèse lourd dans le bilan carbone des panneaux solaires. Cependant, en France, le bilan carbone des panneaux solaires bénéficie de la production d’énergie relativement décarbonée du pays, grâce à un mix énergétique favorable. De plus, la production locale de certains composants réduit les émissions liées au transport. La politique énergétique française, qui favorise les énergies renouvelables, contribue également à l’amélioration du bilan carbone du photovoltaïque sur le territoire.
L’ADEME estime que les panneaux fabriqués en France, en utilisant un mix électrique peu carboné, émettent entre 23 et 25 gCO2eq/kWh produit, ce qui est presque deux fois inférieur aux panneaux fabriqués en Chine, dont le bilan est de 43,9 gCO2eq/kWh en moyenne.
Comparaison avec d’autres sources d’énergie
Le bilan carbone des panneaux solaires est nettement inférieur à celui des énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole, qui sont responsables de fortes émissions de CO2 tout au long de leur cycle de vie. Les panneaux solaires sont également avantageux au regard du nucléaire car ils permettent d’éviter les risques de pollution radioactive et les problèmes de gestion des déchets. Après l’énergie éolienne, hydroélectrique et le biogaz, l’énergie solaire est donc actuellement l’une des sources d’énergie les moins polluantes.
Temps de retour énergétique
Un autre facteur clé est le temps de retour énergétique (TRE), c’est-à-dire le temps nécessaire pour qu’un panneau solaire génère autant d’énergie qu’il en a fallu pour le produire. En France, ce temps est généralement de 18 à 36 mois selon l’ADEME. Cela signifie qu’au cours de sa durée de vie, un panneau solaire produira plus de 30 fois l’énergie utilisée pour sa fabrication, ce qui souligne son efficacité énergétique et environnementale.
Le bilan carbone des panneaux solaires installés pas Lor’SOLaire
Chez Lor’SOLaire, nous proposons en majorité des panneaux français Voltec Solar fabriqués dans une usine en Alsace afin que l’impact environnemental des centrales de nos clients soit le plus bas possible. Leurs panneaux ont une puissance de 395 Wc (500 Wc bientôt au dernier trimestre 2024) avec un bilan carbone de 392,035 G (kg eq CO2/kWc). La provenance des matériaux est essentiellement européenne et française, seule la cellule transite par cargo, ce qui limite considérablement le bilan carbone du module.
En résumé
- Production en Chine : Le silicium, matière première essentielle à la fabrication des panneaux solaires, provient principalement de Chine. Lorsqu’un panneau solaire est entièrement fabriqué en Chine, il est ensuite importé en France, générant des émissions importantes liées au transport longue distance. Bien que ces panneaux restent une option viable et accessible, ils présentent un impact environnemental plus élevé en raison du transport.
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Panneaux fabriqués localement : Les panneaux assemblés en France ont un avantage significatif en termes de bilan carbone, avec un bilan moyen de 23 à 25 gCO2eq/kWh produit, nettement inférieur à ceux fabriqués en Chine. En important uniquement le silicium et en réalisant l’assemblage localement, on réduit les émissions liées au transport tout en profitant du mix énergétique français, plus décarboné.
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Engagement de Lor’SOLaire : Chez Lor’SOLaire, nous privilégions l’utilisation de modules français, ce qui maximise la production et la durée de vie des installations. Cela permet de réduire davantage leur empreinte carbone tout en assurant une performance optimale.